Le grand sud, là-bas, tout en bas du continent Américain, une terre qui constitue le mythe patagonien, je vous propose de découvrir son panorama et ses paysages, ainsi que ses personnes, sa culture… bref sa singularité dans le monde d’aujourd’hui, lors d’un séjour sur mesure en Argentine ou au Chili. Ces espaces naturels si vastes, allant de la côte Atlantique à la côte Pacifique, tout en bordant la Cordillère des Andes, font de la Patagonie un sanctuaire magnifique ; j’y suis allé maintes fois déjà et l’éblouissement est toujours le même.
A l’extrême sud, ce sont des immensités à pertes de vue, des paysages de steppe aride avec des milliers de guanacos, des « choiques » ou nandous (petites autruches) qui se laissent observer, des renards de Patagonie, des condors qui mangent des carcasses de guanacos morts… Des routes et des pistes contournent les massifs de la Cordillère des Andes au loin, qui ont fait la réputation de cette région dans le monde entier, une région qui se prête à merveille pour des safaris photos.
Où peut-on observer le Puma ?
Les chiliens disent souvent : « Les argentins ont le Fitz Roy, nous, nous avons les Torres del Paine… », ce que je traduirai ainsi : « Vous allez voir ce que vous n’avez pas vu… ». Il est vrai que, n’ayant jamais eu la chance d’en apercevoir en Argentine, j’espérais bien, dans les environs du Parc National Torres del Paine, « voir ce que je n’avais pas vu » et croiser enfin le chemin du Puma…
Présent sur tout le continent Américain, du nord au sud, le Puma attire tous les amoureux de la faune et de la vie sauvage. Pouvoir l’observer ou même le voir furtivement, est souvent un rêve pour les photographes passionnés. Bien que situé en haut de la chaîne alimentaire, c’est un animal craintif et il est très rare de le croiser. Doté d’une vue exceptionnelle, d’un odorat très fin et d’une ouïe très affutée, il vous aura sûrement déjà senti et observé sans même que vous vous en rendiez compte.
Comme tous les félins, il maîtrise l’art du camouflage, se déplace sans bruit et toujours en accord avec les éléments. Son seul danger c’est l’Homme, car oui, le Puma n’est pas toujours le bienvenu, surtout dans les grandes estancias où des centaines de moutons, voire même des milliers, sont là, qui sont des proies potentielles pour le Puma. Aussi, au moment où j’écris ces lignes, le Puma est protégé au Chili mais pas en Argentine, et le lion des montagnes le sait, il se cache donc, se déplace généralement au crépuscule, ou à l’aube.
Le royaume du Puma est vaste, très vaste. De grandes plaines arides et vallonnées représentent son terrain de jeu favori. Mais le Puma peut s’aventurer dans les forêts, très rarement s’approcher des habitations quand il est affamé, il a même été vu traversant des plans d’eau à la nage.
Un safari photo dédié au Seigneur de la steppe patagonienne
La rencontre avec ce Félin est possible en Patagonie, mais les règles sont « simples » et toujours les mêmes : lorsque vous croisez un animal sauvage qui est situé en haut de la chaîne alimentaire, vous ne devez surtout pas paraître comme une proie potentielle pour lui. Il faut donc éviter de partir en courant par exemple, de lui tourner le dos, il faut essayer de paraître plus grand, plus fort, plus sûr que lui. L’esquiver lentement et faire un (grand) détour pour éviter une potentielle attaque.
Je veux dédier ces photos à tous ceux qui, connus ou non, ont œuvré et donné de leur temps pour transmettre leurs savoirs, défendu le monde animal sauvage, et plus particulièrement les félins. Remercier tous ceux qui ont œuvré pour la défense de ces grands espaces, ceux qui y vivent et qui tous les jours valorisent l’importance de ce grand territoire, de sa faune et de sa flore.
Tout simplement remercier la nature pour ce qu’elle est, et toute l’évolution interne que j’ai vécu grâce à elle. Remercier toute la faune et le monde sauvage qui l’habite et ceux qui cherchent à les défendre. Pour terminer, une pensée pour le monde des estancias et des gauchos qui, plus que quiconque, vivent souvent de manière solitaire, en contact des éléments, de ces animaux, et dans des conditions assez rudes.
Pour vous, pour eux, pour ce dernier refuge qu’est la Patagonie, mon engouement et ma vocation se poursuivent plus que jamais.