L’Île de Pâques est, à mon sens, l’un des endroits des plus étranges et envoûtants de la terre. Des centaines de statues de pierre géante témoignent pour l’éternité de l’une des civilisations les plus extraordinaires que le monde est connu. Je dois avouer qu’étant un grand amateur de civilisations lointaines, la civilisation de l’Île de Pâques est celle qui m’a le plus intéressé. Certainement l’un des endroits du monde le plus éloigné de toutes terres habitées.
Rapa Nui
Rapa Nui (Île de Pâques en langue Maori) se trouve dans le Pacifique Sud, à 3 700 km de la côte Chilienne. Elle doit son nom, du fait que le jour où les premiers visiteurs européens y ont mis le pied était le jour de Pâques 1722, tout simplement. Elle était le siège d’une ancienne civilisation qui y avait laissé, ici et là, des amas d’immenses sculptures en pierre appelées Moaï (mo’ai). On dénombre plus de 600 moaï sur l’île, dont certaines atteignent 10 m de hauteur.
Nul ne sait vraiment avec certitude d’où les premiers habitants de l’île de Pâques sont venus, pourquoi ils ont décidé de s’installer ici, quelle a pu être la fréquence de leurs rapports avec les étrangers, ni ce qui les a réellement motivés à sculpter et à ériger leurs grandioses monuments de pierre. On se sait d’ailleurs pas non plus comment ils sont parvenus à transporter ces énormes blocs de pierre, d’un poids considérable, des sites dont ils ont été extraits à leurs emplacements actuels. Cette île est un véritable musée à ciel ouvert.
Non loin d’Hanga Roa, chef-lieu et capitale de l’île, se trouve le Maunga Terevaka (Mont Terevaka), qui est le point culminant de l’Île de Pâques. C’est un volcan bouclier dont le sommet culmine à 511 mètres d’altitude. Il est le plus grand et le plus haut volcan de l’île. De par son altitude et son éloignement des autres terres émergées, le Maunga Terevaka est en 12ème position des sommets ayant le plus grand isolement topographique au monde. Il est entouré des autres monts comme le Maunga Pui, le Maunga O Tu’u et le Vaka Kipo.
Analyser et essayer de deviner l’histoire de cette civilisation disparue, révèle quelque chose de très important à mes yeux. En effet, cette civilisation, qui était d’une avancée certaine, a littéralement épuisé toute les ressources de l’île pour vouloir construire toujours plus de statues, et toujours plus grandes que les précédentes. A vouloir « produire » de plus en plus, cette civilisation c’est presque auto détruite de cette manière : Il ne resta plus sur l’île qu’une espèce d’arbre et un millier d’habitants.
Sans arbres, il n’y eut plus de canoës, la pêche devint impossible, l’érosion du sol s’accrut et les récoltes se révélèrent de moins en moins fructueuses, menant la population à la famine. Les ressources une fois dilapidées, des guerres meurtrières virent le jour au sein de cette communauté, allant jusqu’à la destruction des statues.
Ce fut une démonstration à « petite échelle » de ce que la planète terre connaît de nos jours et un final plausible pour nous, simples terriens. Mais cette civilisation, qui en est arrivée à s’entretuer, a trouvé les ressources nécessaires pour se stabiliser et se maintenir en créant le mythe de l’Homme Oiseau. Message d’espoir pour nous, habitant de cette planète terre…